Livres imprimés anciens

Le fonds de livres imprimés anciens compte quelque 20 000 volumes, auxquels s’ajoutent ceux transférés au fonds local Berry et ceux présents au sein du fonds d’étude.
Parmi ces imprimés anciens figurent 329 titres d’incunables.

Il est notable qu’aucun don marquant de collections privées n’est venu enrichir ce fonds depuis le XIXe siècle. Cet ensemble de livres n’a donc pas d’orientation particulière. Il est encyclopédique, représentatif des textes et disciplines édités au fil des siècles et retenus par les bibliothèques des établissements religieux et prélats collectionneurs dont il est issu pour l’essentiel.
Les ouvrages qui le constituent portent de nombreuses marques et indices d’appartenance (armes, chiffres, ex-libris, etc.) offrant un champ intéressant à l’étude de ces bibliothèques, des goûts, des pratiques intellectuelles et sociales dont elles témoignent.

Les livres regroupés au sein du fonds ancien y ont été organisés en ensembles thématiques suivant la classification du Manuel du libraire de G. Brunet. Il est donc possible d’aborder la collection sous cet angle. Les périodiques anciens sont affectés au fonds des périodiques.

Bien entendu, la matière religieuse est abondamment représentée, même si elle est loin de constituer l’essentiel de ce fonds.
Parmi les textes liturgiques nombreux, on notera la présence singulière d’un missel de rite romain en slavon de 1741 (A 849), ou d’une liturgie copte de 1738 (A 837), celle aussi d’un rare Missel à l’usage des frères prêcheurs, publié à Paris par Jehan Petit et Wolfgang Hopyl en 1516, imprimé sur parchemin et richement illustré de bandeaux, vignettes et lettrines gravés sur bois (A 927).
Il faut signaler encore, toujours spectaculaires avec leurs bois gravés nombreux et leurs initiales peintes, les Heures à l’usage de Rome, imprimées sur parchemin, à Paris, en 1498 par Pigouchet pour S. Vostre (Inc 22bis).

Outre les Acta sanctorum, le fonds compte de nombreuses vies de saints. A coté de la Gallia Christiana, il offre maints ouvrages traitant plus largement l’histoire de l’Eglise, des conciles, des papes, des ordres religieux. Il est riche aussi en théologie patristique, scolastique, dogmatique.
Le fleuron de ce riche ensemble, pour l’histoire de l’imprimerie, étant l’édition à Subiaco, près de Rome, en 1467 par Sweynheym et Pannartz, du De civitate Dei de Saint Augustin. Cet exemplaire est en outre enluminé avec un décor de rinceaux évidés sur la première page du texte et les initiales en tête de chacun de ses livres. Il s’agit du plus ancien imprimé présent à la bibliothèque.
La controverse ne fait pas non plus défaut, avec d’autres religions que chrétienne, comme avec les positions réformées ou le jansénisme, dont la bibliothèque possède un corpus intéressant, qui fait écho à l’histoire locale.

Enfin, parmi les nombreuses Bibles présentes, on retiendra la première édition de la Bible polyglotte d’Alcala (A 956), celle de la Bible en grec d’Alde Manuce (A 961), l’édition originale de la traduction française du réformé Olivetan (A 1008), de nombreuses éditions de Robert Estienne, dont des livres de l’Ancien Testament en hébreu.

La section philosophie a subi des pertes très importantes. Ainsi de l’édition originale chez Maire, à Leyde, du Discours de la méthode de Descartes. La seule édition originale de ce philosophe encore conservée est celle des Principia philosophiae, à Amsterdam, chez Louis Elzevier (B 99). On peut retenir néanmoins un ensemble intéressant d’éditions de Platon et Aristote en grec, réalisées dans la première moitié du XVIe siècle.

Le droit inclut l’histoire antique, surtout romaine, de cette discipline.
Le droit ecclésiastique occupe une place notable, dont une imposante collection des procès verbaux des assemblées du clergé de France, ou encore un recueil de factums judiciaires impliquant des établissements religieux (B 645).
Un versant laïc y fait pendant. Il contient des ouvrages théoriques sur le droit, ses institutions, ses procédures, des recueils de décisions législatives, des codes, des coutumes (les ouvrages nombreux concernant le Berry ont été transféré au fonds local). Plusieurs éditions imprimées, dont certaines incunables, de la Pragmatique sanction sont là pour rappeler que Charles VII fut appelé « le roi de Bourges ».

Pis encore que la philosophie, la théorie et l’économie politiques ont été particulièrement concernées par les pertes et destructions ayant diminué le fonds. Parmi les rares ouvrages rescapés on remarque une édition de l’Utopia de Thomas More, de deux ans postérieure à son édition originale en 1516 à Louvain. Elle comporte deux gravures figurant une vue perspective de l’île et l’alphabet imaginaire des utopiens (B 1356).

La bibliothèque conserve aussi nombre d’ouvrages scientifiques dont on retiendra quelques titres particulièrement prestigieux ou curieux.

La Protomathesis d’Oronce Finé (Paris, 1532), cours de mathématiques du premier occupant de cette chaire au Collège royal, comporte illustrations et ornements dessinés par l’auteur du texte. Cette édition de 1532 est augmentée d’une cosmographie et d’un traité sur les horloges et cadrans solaires, parus en 1530 et 1531 (B 1629). Pour les mathématiques anciennes, plusieurs éditions, du XVe au XVIIe siècle, des Eléments de géométrie d’Euclide, figurent dans les collections.

Les ouvrages de médecine sont nombreux, comprenant aussi des écrits postérieurs à la date des saisies révolutionnaires. Le docteur Fernault de Bourges a donné des livres à notre établissement, et n’est peut-être pas étranger à cela.
L’édition incunable parisienne (Vérard), en français, du Jardin de santé est le plus ancien imprimé conservé relatif à cette science (Inc 155). Dans cette même veine des « conseils de santé » ordonnés autant à l’hygiène qu’à la cure des maux et maladies, la bibliothèque offre aussi un Tacuinum sanitatis publié à Strasbourg en 1531 (B 2293).
Les conceptions antiques relevant des corpus hypocratique, galiénique et salernitain y sont bien représentées.

Le traité d’anatomie d’André Vésale, De Humani corporis fabrica, paru initialement en 1543 figure dans le fonds par son édition bâloise de 1555, qui contient un texte augmenté. L’intérêt de l’exemplaire conservé à la bibliothèque, et qui fut donné par l’archevêché au collège des Jésuites de Bourges, tient aussi au fait que les nudités trop éloquentes des planches anatomiques y sont systématiquement recouvertes d’un pagne à l’encre noire. (B 2338)
Encore, l’Abrégé de l’art des accouchements (Saintes, 1769) de Mme Le Boursier du Coudray témoigne de l’enseignement novateur de cette sage femme, en même temps que de l’usage émergeant de la gravure en couleur (B 2852).

Faisant écho au séjour de Conrad Gessner à Bourges pour y étudier le droit, le premier volume de son Histoire naturelle (édition originale de 1551, à Zürich. B 2161) figure dans le fonds ancien, toutes les illustrations gravées sur bois y sont rehaussées à l’aquarelle.

La botanique s’illustre d’une édition originale (Venise, 1554. B 2125) du commentaire de Matthiole sur Dioscorides.

L’astronomie antérieure à Copernic et Galilée est, entre autres, représentée par plusieurs éditions, dont certaines incunables, du Traité des sphères de Jean de Sacrobosco. Une édition de 1566, à Bâle, Des révolutions des sphères célestes de Copernic vient contrebalancer cette vision du monde (B 1784).

La science des Lumières ne fait pas non plus défaut dans ce fonds où l’on peut distinguer, par exemple, l’histoire naturelle de Buffon, la chimie de Lavoisier, la physique de l’abbé Nollet, dont le Berruyer Sigaud de La Font sera l’émule.
Dans l’Histoire de l’académie des sciences. (E 2165) on peut suivre année par année l’évolution de la pensée scientifique française durant cette période (de 1666 à 1778).

Entre sciences et techniques et beaux-arts, l’Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers de Diderot et d’Alembert fait la transition et la synthèse. L’édition de 1751, initiée par Briasson, est présente à la bibliothèque (F 13), de même que la réinterprétation du projet qui paraît chez Panckouke à partir de 1782 (F 14).
Ce monument ne doit pas occulter cependant un autre ensemble à visée encyclopédique, la Description des arts et métiers faite sous la direction de l’Académie des sciences, parue à Paris entre 1761 et 1789, où figure l’Art du facteur d’orgues de Dom Bedos de Celles. Paru en 1766, ce traité demeure une référence pour les facteurs contemporains.

D’autres ouvrages permettent en outre de rappeler que la conception encyclopédique du savoir n’est pas spécifique au siècle des Lumières : parmi les incunables, des éditions du Speculum historiale et naturale de Vincent de Beauvais, du Catholicon de Jean Balbi (dont la bibliothèque conserve aussi une version manuscrite, des Etymologies d’Isidore de Séville, ou encore une édition de 1518, à Paris, du Propriétaire des choses de Barthélémy Glanville (F 6).

En matière de techniques, il serait difficile de ne pas évoquer les magnifiques ouvrages que sont le De re metallica d’Agricola (Bâle, 1561. C 215) traitant avec force images de l’exploitation minière, ou, parmi les traités d’architecture ceux de Philibert de L’orme (Paris, 1568. C 469), et de Jacques Androuet du Cerceau (Paris, 1615. C 470 = E 2065).

Des auteurs de l’antiquité aux Lumières, les arts de cultiver la terre, élever ou chasser les animaux, sont présents à travers des ouvrages tels que le Théâtre d’agriculture et ménage des champs d’Olivier de Serres (Rouen, 1535. C 23),le
Traité des arbres fruitiers de Duhamel du Monceau (Paris 1768. C 118), L’instruction du roy en l’exercice de monter à cheval d’Antoine de Pluvinel abondamment illustré de gravures en taille douce (Paris, 1627. C 145), la vènerie de du Fouilloux (Paris, 1628. C 154). On trouvera encore, transférés au fonds Berry, des ouvrages traitant de l’élevage des bêtes à laine.

Les arts entendus comme techniques ce sont aussi la cuisine : Une traduction en français De l’honneste volupté du traité de cuisine de Platine (Paris 1539. C 131*), la gymnastique : Le traité illustré de Mercuriale De arte gymnastica (Paris, 1577. C 139), l’art de la guerre analysé et illustré en gravure dans Le Poliorceticon de Juste Lipse (Anvers, 1602).

Malgré beaucoup de pertes, les beaux-arts ne sont pas absents. Des traités assez nombreux de dessin et perspective nous demeurent. De même, quelques riches livres d’emblèmes, qui viennent croiser l’histoire locale, puisque André Alciat a enseigné le droit à la faculté de Bourges, le jésuite Augustin Chesneau, la théologie, et que Barthélemy Aneau est natif de cette ville.

La musique est peu abondante dans ce fonds. On y remarquera cependant : la Musica libris demonstrata quatuor de Jacques Lefèvre d’Etaples (Paris, Higman – Hopyl, 1496. Inc 156), le Solitaire second de Pontus de Tyard (Lyon, 1555. C 514).
Le Catalogue des fonds musicaux conservés en Région Centre établi par A. Coutanceau Gruet recense 35 œuvres, la plupart lyriques, parues aux XVIIe et XVIIIe siècles.
En outre, le fonds local et celui des manuscrits comptent aussi quelques documents musicaux.

Les lettres constituent une part substantielle du fonds, d’une belle diversité. Les anciens et les modernes s’y côtoient, avec un avantage pour l’antiquité et les lettres françaises, sans que soient absentes pour autant des productions majeures de toute l’ère européenne.
On sort même de notre continent avec une Grammaire de la langue Nahuatl composée en 1547 par le franciscain André de Olmos, publiée par l’imprimerie nationale en 1875 (D 367*), ou bien encore la traduction par Fauche du Ramâyana (Paris, 1854-1858. D 597) et celle, plus attendue, des Milles et unes nuits par Galland (D 1586).
On peut distinguer quelques éditions illustrées de textes littéraires particulièrement plaisantes :
Le Roman de la Rose imprimé à Genève par Jean Croquet vers 1481, et dont les illustrations issues de bois gravés sont coloriées à l’aquarelle (Inc 213).
Des oeuvres complètes de Virgile, accompagnées de commentaires et de plus de 200 gravures sur bois, imprimées à Lyon par Jean Sacond en 1517, à l’imitation de l’édition Strasbourgeoise de 1502.
Les Métamorphoses d’Ovide traduites en français et richement illustrées de gravures sur cuivre, dans une édition parisienne de 1619 (D 636), ou une autre de 1660 (D 638).
La Divine comédie de Dante commentée et illustrée, parue à Venise en 1564 (D 691)
Les Fables de La Fontaine, soit dans l’édition gravée par Fessard pour les figures et Montulay pour le texte (Paris, 1765 D 783), soit dans celle illustrée par Oudry (Paris 1755. D 782).
Le Decameron de Boccace, en italien, rythmé par des gravures en tête de chaque nouvelle et publié à Londres (Paris) en 1757 (D 1549)

Bien entendu, les livres illustrés font exception, et le fonds présente en majorité, des ouvrages plus austères. L’essentiel de la littérature (incluant aussi théâtre, poésie, recueils épistolaires) est dépourvu d’images, ce qui n’exclut pas l’élégance typographique, et présente de nombreuses éditions savantes. La collection compte aussi des dictionnaires et grammaires de langues anciennes et modernes, dont le français, des traités et œuvres de rhétorique.

Le plus ancien imprimé français de la bibliothèque est un livre d’histoire. Il s’agit du De Conjuratione catilinae et De bello jugurthino. Imprimé à Paris par Gering, Crantz et Friburger aux alentours de Janvier 1471 (Inc 257). Il touche donc de près aux débuts de l’imprimerie française, en 1470. D’autres éditions incunables enrichissent la division historique du fonds ancien :
L’édition latine de la Chronique de Nuremberg célèbre pour la multitude des illustrations qui courent sur la quasi-totalité de ses pages (Nuremberg, 1493. Inc 241).
L’histoire de Rodhes de Guillaume Caoursin, elle aussi en latin et illustrée de gravures sur bois (Ulm, 1496. Inc 265).
La mer des hystoires, en français (Paris, 1488. Inc 238), très abondamment illustrée elle aussi. L’édition incunable est incomplète, mais une nouvelle édition à Lyon en 1506 (E 332), complète de ses deux volumes, en permet une appréhension intégrale, et enrichie de la chronique qui court jusqu’à la date où le texte est imprimé.
Encore inscrit dans la logique des chroniques, dont la bibliothèque est riche, mais centré sur l’histoire de la nation française le Compendium de origine et gestis Francorum de Robert Gaguin (Paris, 1500. Inc 262).

A côté de ces grandes fresques où l’histoire s’envisage depuis la création du monde, le fonds offre force monographies de groupes humains, peuples, pays ou continents, d’époques, dynasties et personnages illustres.
On peut aussi noter la présence d’une respectable collections de Mazarinades, et de ce rare et singulier document qu’est le Compot et calendrier des bergiers, publié pour la première fois à Paris en 1491 par Guy Marchand (Inc 166).
Quant aux historiens du XIXe siècle, ils figurent aussi bien dans le fonds ancien, le fonds Jules Bertaut, que dans celui d’étude.

La géographie aussi s’enracine dans le fonds des incunables avec une Cosmographia de Ptolémée, en latin, accompagnée de cartes coloriées (Ulm, 1486 Inc 230), que relaie une autre édition, lyonnaise, de 1535 (E 28),  ou une Geographia de Strabon, elle aussi traduite en latin, présente dans deux éditions vénitiennes l’une de 1472 (Inc 231), l’autre de 1494 (Inc 232).

Les grands cosmographes du XVIe siècle, Sebastien Munster, André Thevet, François de Belleforest ne sont pas absents, dans des éditions aussi fascinantes par leurs textes que par l’imagerie qu’elles mettent en œuvre.

On attend aussi sous cette rubrique les atlas, toujours spectaculaires. La bibliothèque peut, entre autres, offrir Le Grand atlas ou cosmographie de Blaeu (Amsterdam, 1667, 12 volumes. E 95), ainsi que le Thesaurus geographicus d’Abraham Ortelius (Anvers, 1587. E 87) ou l’Atlas sive cosmographiae meditationes de Gérard Mercator achevé par Jodocus Hondius (Amsterdam, 1628. E 89).

Aussi prisés que les atlas sont les récits de voyages. Leur nombre et leurs destinations toutes attrayantes désarment l’énumération. Retenons juste le Novus orbis regionum ac insularum veteribus incognitarum… , paru à Paris en 1532 (E 107). Dépourvu d’images, il rapporte, entre autres récits de l’époque, ceux des voyages de Colomb et Vespucci. Et ajoutons, pour l’extrême élégance de l’ouvrage et le charme de ses gravures, le Voyage pittoresque de la Grèce de Choiseul Gouffier (Paris, 1782. E 162). Les amateurs de voyages imaginaires retiendront quant à eux celui qui narre l’Histoire des Savarambes (E 219).

Reliures et collectionneurs

Parce que le citoyen Butet a su manœuvrer pour obtenir l’autorisation d’aller approvisionner la bibliothèque de notre département aux dépôts de Versailles et des Cordeliers en 1798, les collections berruyères ont depuis la garde d’exemplaires issus des collections royales, ou de grands noms de la cour.

D’autres provenances, explicables seulement par le commerce des livres, méritent d’être soulignées :
A tout seigneur tout honneur : un livre de la bibliothèque de Jean Grolier (E 432).
Un exemplaire provenant de la bibliothèque de Claude de Laubespine (E 520) récemment découvert, grâce à la luxueuse élégance de sa reliure, par Madame Isabelle de Conihout, conservateur en chef à la bibliothèque Mazarine.
Un ouvrage issu de la bibliothèque de Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (C 215 ), identifiable lui aussi par les caractéristiques de sa reliure.
Un autre encore ayant appartenu au chirurgien François Rasse des Neux, amateur et collectionneur de la fin du XVIème siècle (D 1426), identifiable par son ex-libris manuscrit.
Il n’est pas indifférent de noter que les livres de Laubespine et de Peiresc sont passés dans la bibliothèque de notre archevêque amateur Anne de Levis de Ventadour, et portent,  l’un son ex-libris, l’autre ses armes rajoutées sur la reliure, comme elles le sont également sur la reliure à la fanfare (A 864) dont la bibliothèque municipale a hérité.

S’il peut sembler intéressant de distinguer dans une collection de livres quelques exemplaires particulièrement rares, marquants, représentatifs ou curieux, ils ne doivent pas faire oublier tous ceux, moins connus ou plus modestes, qui constituent le terreau des premiers, avec lesquels ils forment la matière de l’histoire de la pensée et de la création inscrite dans les livres. C’est aussi de cette richesse là, plus obscure mais pas moins essentielle, que nos bibliothèques gardent le témoignage.