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Police et démocratie : tensions
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La question n'est pas de savoir si on aime la police ou si on la déteste. Elle est de s'interroger sur la façon dont elle fonctionne, dont on la contrôle, le rôle qu'on lui fait jouer, et d'en mesurer les conséquences sur la démocratie. Autrement dit, le sujet que nous voulons éclairer met en tension deux termes : d'un côté une police démocratique, de l'autre une " démocratie policière ". C'est de cette dernière notion que traite Sebastian Roché. Rappelant que la police a " trois redevabilités " (envers le pouvoir politique, envers la loi et envers les citoyens), il souligne un glissement vers une pratique politique " qui fait de la police non point une administration impartiale mais un outil partisan, un moyen de gouvernement ". Dans ce contexte la façon dont la justice contrôle la police et réprime ses éventuels abus est un sujet central. Sommaire. Police et démocratie : tensions, introduction. La démocratie policière s'installe. Traitement judiciaire des violences policières : un système de complaisance ? Un combat contre le "permis de tuer des policiers". Le maintien (militarisé) de l'ordre sur le chemin de l'A69. Police-société : restaurer le lien. La relation ambiguë extrême droite - police. Pour une théorie générale de la sécurité.
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