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Rose Glass "Love Lies Bleeding" / Jean-François Baillon
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Après la claustrophobie saisissante de "Saint Maud" (voir no 718), l'intrépide Anglaise Rose Glass continue dans la veine fantastique, avec un nouveau film tourné aux États-Unis, beaucoup plus extraverti, " bombastic ", selon ses propres termes. "Love Lies Bleeding" revisite les années 1980, mais aussi toute une mythologie cinématographique de la série B ("L'Attaque de la femme de 50 pieds") ou du cinéma gay underground, avec des références qui vont des films de John Waters à "Showgirls" de Paul Verhoeven, tout en puisant dans les westerns crépusculaires (pour le cadre de l'histoire) et dans la stylisation chatoyante de ses compatriotes classiques Powell et Pressburger. Ce trop-plein formel qui mêle un humour grinçant (Ed Harris en méchant grand-guignolesque affublé d'une queue-de-cheval) à une torride histoire d'amour repose aussi sur les compositions hallucinées de ses deux actrices principales, Kristen Stewart et Katy O'Brian. Nous profitons de cet ovni réjouissant pour revenir sur une vague de cinéastes britanniques qui conjuguent depuis quelques années les films d'auteur et le cinéma de genre. Sommaire. Un poison violent, la critique du film Cinéma de genre: une nouvelle école britannique ?
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