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"Peur sur la ville" ou "la chute d'Icare". La théorie du complot dans le cinéma français des années 1970 / Raphaël Sergeant
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La pandémie de Covid-19 a révélé la sensibilité des Français aux thèses complotistes, comme l'a illustré récemment le succès du documentaire Hold-up diffusé sur Internet, il est frappant de remarquer que le cinéma français s'est peu emparé de la question, contrairement aux Etats-Unis où les films exploitant le thème du complot forment presque un genre cinématographique en soi. En France, au cours d'une période bien circonscrite (de l'après-Mai 68 à l'accession au pouvoir de François Mitterrand, en 1981), a émergé un cinéma engagé particulièrement fécond dont la vocation dénonciatrice se concentrait sur les abus de pouvoir et la corruption à l'oeuvre dans les institutions policières, politiques, judiciaires ou économiques. Cette intention trouvait, sous la forme du thriller ou de la satire, des genres propres à illustrer la diversité des discours accusateurs : de la dénonciation politique (Costa-Gavras) à la critique sociale (Yves Boisset), en passant par l'ironie à visée moraliste (Claude Chabrol) ou anarchiste (Jean-Pierre Mocky).
Voir le numéro de la revue «Positif, 723, Mai 2021»
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