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Robin Campillo / Louise Dumas
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Il se fit d'abord connaître comme collaborateur (au scénario et au montage) de Laurent Cantet. De film en film se dessinait un auteur singulier. "Les Revenants" (2004) eut moins de retentissement que la série qu'il inspira, mais le dérangeant "Eastern Boys" (2013), avec Olivier Rabourdin, fit sensation dans la section Orizzonti où il fut présenté à Venise, et reste à ce jour son long métrage le plus audacieux et le plus original. "120 Battements par minute" devrait lui ouvrir les portes du plus large public. Ce fut l'un des moments forts de la compétition cannoise où, plébiscité par le président du jury Pedro Almodovar, il remporta le Grand Prix. Fresque chorale portée par ses jeunes acteurs, film d'époque retraçant brillamment l'enthousiasme et les déchirements du mouvement Act Up en France dans les années sida, c'est aussi un film intime, qui se fraie un chemin secrètement lyrique vers l'émotion pure. Sommaire. De sang et de sperme, la critique de "120 battements par minutes" par Louise Dumas. "Souvent, l'émotion ne vient pas quand elle devrait", entretien avec Robin Campillo par Philippe Rouyer et Yann Tobin.
Voir le numéro de la revue «Positif, 679, Septembre 2017»
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