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Julien Duvivier, du muet au parlant / Yann Tobin
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Une rétrospective à la fondation Jérôme Seydoux-Pathé l'été dernier (sous-titrée " l'ingénieux poète "), puis la sortie par Lobster Films d'un impressionnant coffret DVD nous ont permis de redécouvrir toute l'oeuvre muette existante de Julien Duvivier (dans l'espoir de retrouver ses films perdus). Vingt-cinq ans après notre précédent dossier, qui contenait déjà une analyse précise de ladite période par Alain Masson ("Positif" no 429, novembre 1996), cette actualité nous adonné envie de revenir sur le cinéaste de "Pépé le Moko" et de "Panique", jadis encensé, puis négligé, avant d'être redécouvert. L'entretien que nous reproduisons ici révèle une thématique fataliste ainsi que d'intéressantes préoccupations de style, et rend bien compte du " malentendu " Duvivier, sommé de réagir à son prétendu statut d'" artisan " alors que la Nouvelle Vague démarrait et que son " cher " Truffaut (cf la lettre que nous avions publiée dans le no 429) était devenu... un concurrent. Revisitons cet auteur réputé irascible et perfectionniste, qui fut admiré par Welles et Bergman, écrivit ou cosigna les scénarios de tous ses films, traversa les décennies en maintenant une invention narrative et souvent un éclat visuel singulier - jusque dans d'impersonnelles commandes et quelques ratages -, sut se faire reconnaître de part et d'autre de l'Atlantique, et dirigea de façon inoubliable, plusieurs fois chacun, deux des plus grands acteurs de son temps : Harry Baur, puis Jean Gabin. Sommaire. "J'ai toujours eu peur, dans ma vie", entretien avec Julien Duvivier par Pierre des Vallières et Hervé Le Boterf. Julien Duvivier : des débuts remarquables. Défier le plausible, Gabin chez Duvivier. "English-Speaking" Duvivier. Trois tourbillons.
Voir le numéro de la revue «Positif, 730, Décembre 2021»
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