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Terrorisme islamiste : une dangereuse simplification (Le) / Catherine Van Offelen
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Le terrorisme est un monstre tautologique : une terreur autogénérée. Sa fonction crée sa nature, c'est-à-dire l'horreur. Sa définition - sur laquelle ni l'ONU ni la Cour pénale internationale ne s'accordent - fait l'objet de vifs débats. Rappelons simplement qu'il ne s'agit pas d'une idéologie mais d'un mode d'action qui peut servir les causes les plus variées (islamiste, nationaliste, anarchiste, environnementaliste, etc.). Les tentatives d'explication de causes divergent tout autant. Médias, experts et philosophes défendent des thèses contradictoires. à chaque école son interprétation : l'une brandit le facteur religieux, l'autre invoque le rôle de la pauvreté, une troisième agite le seul motif ethnique. Cette simplicité de compréhension flatte la pensée et présente l'avantage d'" essentialiser " le problème. Après tout, l'action politique a besoin de simplifier pour agir. Trancher, réduire, exclure des possibilités par rapport à d' autres : réflexe des penseurs pressés. " Ce qui est simple est faux. Ce qui ne l'est pas est inutilisable", savait Valéry.
Voir le numéro de la revue «Revue des deux mondes, 2024-2, Février 2024»
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