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Winshluss. Comment trucideer son prochain après l'apocalypse / Philippe Peter
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Artiste touche-à-tout, Winshluss, aka Vincent Paronnaud, est animé par le besoin de créer. Pilier du magazine "Ferraille", l'auteur y expérimente un style où règnent la parodie, l'humour noir et les références à la culture pop. Après plusieurs pépites - "Welcome to the Death Club", "Smart Monkey" -, Winshluss fait l'unanimité avec Pinocchio, récompensé du Fauve d'or au FIBD d'Angoulême en 2009. L'artiste est alors sur un nuage, puisqu'il vient de coréaliser le film d'animation "Persepolis", avec Marjane Satrapi, qui a remporté deux César - meilleur premier film et meilleure adaptation - et connu une nomination aux Oscars. Mais Winshluss n'est pas moins à l'aise que sous le feu des projecteurs. Après le long-métrage "Poulet aux prunes", sorti en 2011 , et une exposition au musée des Arts décoratifs de Paris deux ans plus tard , il éprouve le besoin de se ressourcer. Il le fera en réalisant plusieurs courts-métrages, en se remettant à la musique, mais surtout en signant de nouvelles bandes dessinées. Après "Dans la forêt sombre et mystérieuse", Pépite d'or à Montreuil, Winshluss vient de publier "J'ai tué le soleil", son deuxième album aux éditions Gallimard. Un récit de genre en rupture avec ses précédentes créations, dans lequel il met en scène un sociopathe décidé à liquider tout son entourage, mais qui en est finalement empêché par une pandémie mondiale. Toute ressemblance avec un virus couronné est en l'occurrence purement fortuite...
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