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A quoi sert l'Académie française
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On connaît le mot cruel de Bernanos : " Quand je n'aurai plus qu'une paire de fesses pour penser, j'irai l'asseoir à l'Académie. " Celle-ci n'a pas toujours bonne presse : certains la jugent inutile et déconnectée de la société actuelle, un reste d'Ancien Régime perdu dans la modernité. Comme le disait joliment Henri de Régnier, " la SGDL, c'est la Chambre des communes de la littérature, l'Académie française, c'est la Chambre des lords ". Les lords des lettres n'auraient-ils plus rien à nous apporter ? Contrairement à ce que croient les mauvaises langues, les habits verts ne ménagent pas leur peine : ils soutiennent la création en remettant quantité de prix et planchent assidûment sur le "Dictionnaire", décortiquant les questions les plus épineuses que pose l'évolution de notre langue. Mettons donc fin aux infox (mot récemment inventé par les académiciens pour franciser "fake news") : l'institution garde le rôle d'arbitre que lui avait donné Richelieu - et les immortels n'ont pas dit leur dernier mot ! Sommaire. L'invention d'une tradition. Les guéguerres du Dictionnaire. Entretien avec Jean-Marie Rou art. Recherche appartement ou maison. En route pour la Coupole ! Une dame de fer dans un habit vert. Elles n'ont pas dit leur dernier mot. Qui seront les prochains immortels ? La tradition des clercs. Comment j'ai reçu un prix de l'Académie.
Voir le numéro de la revue «Lire Magazine littéraire, 495, 01/04/21»
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