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Dans les réseaux "féministes" du CAC 40 / Maïlys Khider
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Depuis le début des années 2000, le "féminisme de marché" gagne du terrain en France. Ces réseaux et organismes féminins s'immiscent dans le monde économique et financier afin de défendre l'accès et la présence des femmes au sein des plus hautes sphères et de l'entrepreneuriat. En 2011, la loi Copé-Zimmerman, qui oblige les entreprises de plus de 500 salariés et au CA supérieur à 50 millions d'euros à avoir au moins 40 % de collaborateurs de chaque sexe au sein de leur conseil d'administration, constitue un grand pas en avant pour la cause féministe. Cette dernière peut compter sur une affinité croissante avec les politiques pour être mise en avant, le plus célèbre exemple étant celui d'Emmanuel Macron, aperçu au Women's Forum for the Economy and Society quelques mois avant son élection présidentielle. Toutefois, cette cause, noble au premier abord, n'est pas si rose que cela. En focalisant leur attention sur l'égalité hommes-femmes, ces réseaux permettent à de grandes sociétés de se vanter d'afficher la parité au sein de leur conseil d'administration, leur donnant ainsi une bonne image en public, alors qu'elles négligent dans le même temps les droits sociaux de leurs travailleurs. De plus, les initiatives prises bénéficient presque exclusivement aux dirigeantes et femmes cadres, négligeant toute une frange de travailleuses salariées pour qui rien ne change. Détails. Pas de chiffres.
Voir le numéro de la revue «Le Monde diplomatique, 801, Déc. 2020»
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