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Festivals / Vincent Remy
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Vue de loin, la foule festivalière semble un heureux kaléidoscope - littéralement "une belle image à regarder" - de visages et de corps qu'on peinerait à différencier selon des catégories sociales, ethniques, culturelles, sexuelles. Seule semble émerger l'idée d'une certaine jeunesse - réelle pour les musiques actuelles, relative pour le théâtre ou l'opéra. Mais dès qu'on s'approche de la scène, le tableau n'est plus le même. Hors la danse, qui a un pas d'avance, et le théâtre - Avignon, où la parité est en vue -, les femmes sont très peu représentées sur les tréteaux des musiques actuelles. Au point que de nouveaux thèmes s'invitent au menu des festivals : discrimination positive, affiche paritaire, groupe mixte, clause de diversité... On avance ! Enfin, pas partout. Les hommes ne lâchent pas la bride. Et le pouvoir se concentre. Vice-président pour la France du géant américain du spectacle Live Nation, Salomon Hazot, ex-indépendant, est l'incarnation de l'industrialisation du spectacle, de sa massification. Raison de plus de quitter l'autoroute et de fureter, de baguenauder. Car, notre sélection en témoigne, ce qui caractérise le phénomène festivalier français, c'est bien l'abondance et la diversité. Sommaire. Composer avec les femmes. A quand du 50/50 ? Salomon Hazot : "Je suis une teigne".
Voir le numéro de la revue «Télérama, 3569, Mercredi 6 Juin 2018»
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