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Paul Thomas Anderson / Louise Dumas
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Paul Thomas Anderson est un des cinéastes les plus surprenants du moment. Il embrasse les milieux, les époques, les genres et, tout en poursuivant le même type de personnage obstiné, dominateur, masochiste, propose un éventail stylistique aux nuances infinies. Qui aurait pu prévoir que le cinéaste allait retrouver le rugueux Daniel Day-Lewis de "There Will Be Blood" sous les traits d'un couturier raffiné de la gentry des années 1950 ? Et pourtant, il s'agit bien de la même folie que l'oeil d'Anderson débusque sous les apparences, dans les grands espaces ou sous les lambris d'une maison de couture. Phantom Thread est une maniére de récit hitchcockien tel que l'époque de Hitchcock n'en permettait pas le traitement jusqu'au-boutiste. Mais c'est aussi, et pleinement, l'oeuvre d'un artiste cinéaste qui, de destins collectifs en destins isolés, traite inlassablement de la solitude et de l'impossibilité à dire les choses. Plusieurs articles étaient nécessaires pour démêler cet écheveau riche. Sommaire. "Phantom Thread" : le coq de bois et les poupées de chiffon. Le couturier et la cuisinière. Paul Thomas Anderson : (Dé)jouer les apparences.
Voir le numéro de la revue «Positif, 684, Février 2018»
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