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Michel Ciment, l'éclaireur / Gilles Ciment
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Cela va faire six mois que Michel Ciment nous a quittés. Dans notre numéro de décembre 2023 (no 754), nous revenions sur sa définition des "sept vertus cardinales" que devrait avoir la critique de cinéma: l'information, l'analyse, le style, la passion, la curiosité, la hiérarchie de jugement et le " coup d'oeil " (pour dépister les nouveaux talents). Il nous a semblé indispensable, au moment où va se dérouler le Festival de Cannes qui a joué un rôle si important dans son existence - et réciproquement -, de revenir sur le parcours de celui qui a consacré une grande partie de sa vie à sa passion du cinéma et à la publication de notre revue. à l'émouvant éloge de Thierry Frémaux prononcé lors de ses obsèques, et qui retrace les grandes lignes de sa carrière, nous avons voulu ajouter la définition de son style si percutant par l'un de ceux qui l'ont le mieux connu, Alain Masson. à titre d'ultime exemple de son sens de la synthèse et de la pédagogie, nous reproduisons un de ses derniers écrits, consacré comme par hasard à Barry Lyndon de Stanley Kubrick, auteur de chevet, enrichi d'un entretien inédit avec Leon Vitali, qui avait joué dans ce même film avant de devenir le précieux assistant du metteur en scène. Les témoignages du monde entier ont afflué à l'annonce du décès de Michel Ciment, nous en reproduisons quelques-uns dans un florilège d'hommages. Nous avons aussi donné la parole à plusieurs cinéastes plus jeunes que lui pour lesquels il fut, au-delà même de son influence critique, un accompagnateur de l'ombre, bienveillant et parfois indigné, qui a souvent joué un rôle déterminant dans leur oeuvre. Il fut pour ces artistes comme pour nous, cinéphiles, ce qu'il demeure désormais dans l'ours de Positif à la page de notre éditorial : un éclaireur. Sommaire. Michel Ciment était un artiste par Thierry Frémaux. Préciser, corriger, améliorer. Au hasard, préférer la nécessité, l'analyse de "Barry Lyndon" par Michel Ciment. "Stanley s'adaptait toujours aux interprètes", entretien avec Leon Vitali par Michel Ciment et Michel Cieutat. L'ami (du cinéma) américain. Sans Michel j'aurais cessé d'exister, Catherine Breillat. L'important, c'est de faire des films, Lee Chang-dong. Calmement, à l'ombre d'un arbre, Jane Campion. Quand il n'y aura plus de critique, il n'y aura plus de cinéma, Jacques Audiard. Quelque chose d'enfantin face à l'injustice, Pascale Ferran. Laisser le silence faire advenir une confidence, Julie Bertuccelli. Michel Ciment vu par...
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