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Sofia Coppola "Priscilla" / Eithne O'Neill
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Quel plaisir de voir revenir Sofia Coppola en pleine forme, après quelques expériences " loin des salles " et la ressortie en version restaurée de son premier long métrage, "Virgin Suicides" (1999). Ce film-ci a d'ailleurs plus d'un thème commun avec "Priscilla", et constitue même une manière de trilogie, avec "Marie Antoinette" (2006), sur les rêves et les désillusions d'une adolescente. "Priscilla" échappe aux poncifs du biopic en épousant la subjectivité de la très jeune épouse d'Elvis Presley (conseillère sur le scénario), tout en traitant de façon singulière la question très actuelle du consentement : en se refusant à elle tant qu'ils ne sont pas mariés, le chanteur idolâtré provoque une frustration que ne comblera pas la prison dorée de la vie conjugale. Ce faisant, la cinéaste révèle deux interprètes caméléons qui emportent la mise avec un hallucinant mimétisme : Cailee Spaeny, qui semble plus petite que ses coiffures, et Jacob Elordi, comme possédé par la taille du mythe qu'il incarne. Sofia Coppola montre une fois de plus sa propension à magnifier un décor à la fois familier et " exotique " (historiquement comme géographiquement, voir "Lost in Translation"), en l'occurrence celui de Graceland, tout en révélant son envers ambigu voire destructeur. Sommaire. Princesse de Graceland, la critique du film. "Un conte de fées devenu cauchemar", entretien Sofia Coppola.
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