0 avis
Cinéma et philosophie, partie 1 / Michel Ciment
Article
Pendant longtemps, les hommes et les femmes de mots, en France comme à l'étranger (philosophes, romanciers, dramaturges), à l'exception de Colette et des surréalistes (Artaud et Desnos, en particulier), ne se sont guère intéressés au hommes d'images animées. A parcourir leurs correspondances, leurs journaux intimes, leurs essais, on y trouve epu de mentions des films qu'ils auraient vus. Situation d'autant plus plus paradoxale que dans l'Hexagone, beaucoup plus qu'ailleurs, nombres d'écrivains, Cocteau, Guitry, Pagnol, Malraux ont choisi la caméra pour s'exprimer. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondial que se manifeste un intérêt pour le 7e art avec, d'abord, la parution en 1946 d'"Esquisse d'une psychologie du cinéma" du même Malraux. Nul doute que l'apparition du néoréalisme et la révélation de "Citizen Kane" puis l'émergence, dans les années 1950, des grands auteurs de la modernité, Antonioni, Fellini, Bergman, Bresson, suivie de l'arrivée de la Nouvelle Vague avec Godard et Resnais et de jeunes cinémas dans le monde entier, n'aient contribué à stimuler la réflexion sur les films. Sommaire. Philosophie et cinéma : les images pop font-elles penser ? Le cinéma, "poème de la vie moderne". Cavell-Malick, l'horizon du monde projeté. Michel Henry, Maine de Biran, Robert Bresson, et le corps subjectif.
Voir le numéro de la revue «Positif, 731, Janvier 2022»
Autres articles du numéro «Positif»