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Reflets de la politique américaine / Christian Viviani
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Tandis que Donald Trump s'accrochait de toute sa mauvaise foi aux rideaux de la Maison-Blanche, tandis qu'une Amérique déchirée s'affrontait, la production audiovisuelle s'imprégnait de l'émotion ambiante. Films, séries, miniséries, frontalement ou par allusion, mettent en scène le double visage de l'Amérique. Une tradition thématique qui remonte à l'époque classique (John Ford et le méconnu "La Dernière Fanfare") et que "Les Sept de Chicago" d'Aaron Serkin prolonge. Trump a-t-il perçu la dimension critique de "Citizen Kane" d'Orson Welles, en lequel il voyait son film préféré? Hasard? David Fincher consacre "Mank" à Herman Mankiewicz, frère du cinéaste, et scénariste du film de Welles. Scénarios et images disent les craintes et les espoirs, et nul ne pourra nier qu'ils auront joué un rôle pédagogique et civique qui a aidé à la prise de conscience d'une partie de la population. Sommaire. Ce n'est pas du "home cinema", "politique" de l'auteur ? Trump / Kane : la machine à fictions des présidentielles. "Mank" de David Fincher, la pièce manquante. "Les Sept de Chicago" d'Aaron Sorkin, dérision judiciaire. "La Dernière Fanfare" de John Ford, Ford : sortir du cadre.
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