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Etre une actrice française en 2020
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Le titre de ce dossier, d'une trompeuse simplicité, ouvre de fait sur une triple problématique : être actrice, donc femme à l'écran, et le rester à travers le temps ; française, c'est-à-dire une culture multiple et un cinéma riche en particularismes ; en 2020, soit deux ans après #MeToo et en pleine affaire Ruggia-Haenel. Or, que révèle notre enquête ? Que la profession se renouvelle sans sacrifier au jeunisme et intègre volontiers certaines minorités. Mais le regard sur le corps féminin évolue, entre sacralisation et occultation - un signe du temps. Pour accompagner notre réflexion, nous avons interrogé quatre grandes comédiennes (Marina Vlady, Emmanuelle Devos, Hafsia Herzi, Anaïs Demoustier) sur la perception de leur métier, leurs rencontres déterminantes, les changements qu'elles ont ressentis. Un dictionnaire de vingt actrices apparues depuis notre précédent numéro sur les jeunes comédiens (nÀ555, mai 2007), incontournables ou prometteuses, complète cet ensemble qui, loin de tout esprit cocardier (y figurent une Iranienne et une Belge d'origine !), témoigne de la singularité et de la vitalité du 7e Art français : quel autre pays pourrait se targuer d'avoir vu surgir plus de vingt talents majeurs depuis treize ans ? Sommaire. "Le texte, le texte, le texte !" : entretien avec Anaïs Demoustier. Regarder les corps : Kechiche, Sciamma, Corsini. "Je travaille dans un coin, sur mon canapé..." : entretien avec Emmanuelle Devos. "J'ai tout appris sur les plateaux" : entretien avec Hafsia Herzy. Diamants dans le ciel (Technicolor du cinéma français 2). "Sous le signe de Tchekhov" : entretien avec Marina Vlady. La revanche des quinquas : les elles du désir. 20 actrices pour 2020.
Voir le numéro de la revue «Positif, 711, Mai 2020»
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