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James Gray, "Ad Astra"
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Qu'il explore le film noir - "The Yards" et "La nuit nous appartient" -, le récit d'aventures picaresques - "The Lost City of Z" - ou, ici, la science-fiction, James Gray est un cinéaste d'une formidable cohérence thématique. Car son oeuvre épouse souvent la trame classique, au sens de la tragédie grecque, d'une quête du père et, plus fondamentalement, des origines. Et si, dans "Ad Astra", qui déjoue les codes du "space opera", l'enjeu collectif est d'une exceptionnelle gravité, il fait bien entendu écho à la quête intime du héros qui, comme souvent chez Gray, cherche à s'inscrire dans une généalogie, biologique ou réinventée. Périple métaphysique fascinant, où les images du chef opérateur Hoyte Van Hoytema évoquent la peinture flamande du siècle d'or, "Ad Astra" nous a aussitôt convaincus qu'un nouvel entretien avec son auteur était plus que nécessaire. Sommaire. L'homme creux. James Gray, une modernité non conformiste. "Se concentrer sur l'intériorité", entretien avec James Gray.
Voir le numéro de la revue «Positif, 704, Octobre 2019»
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