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"Grave"
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Quand on sait à quel point le cinéma de genre a du mal à trouver son identité en France, on mesure notre plaisir à célébrer ici "Grave", premier long-métrage découvert à la Semaine de la Critique de Cannes en mai 2016 et primé depuis dans les festivals du monde entier. Il faut dire que Julia Ducournau, son auteure, qui se présente comme une "control freak" n'est pas seulement une a matrice de film d'horreur dotée d'un formidable talent visuel. Diplômée du département scénario de la Fémis, elle a le goût de raconter des personnages monstrueux ancrés dans la vraie vie. Ses histoires, elle sait prendre le temps de les écrire (trois ans de travail avant de boucler le scénario de "Grave") et elle a l'art de les mettre en scène avec ce qu'il faut de lyrisme pour créer l'émotion. Car derrière ses histoires de métamorphoses, déjà au coeur de son court-métrage "Junior" (2011) interprété par la même étonnante comédienne Garance Marillier, c'est toujours l'éternelle question de l'humain qu'elle place au coeur de son cinéma. Au sommaire, la critique "Que le corps soit en toi". L'interview avec la réalisatrice : "Comment on devient cannibale".
Voir le numéro de la revue «Positif, 673, Mars 2017»
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