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Mendès ou la dignité / Jérôme Bonnemaison
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Nul n'est tenu d'être modéré en politique. Mais de reconnaître qu'en des moments tragiques certains "modérés" manifestent au plus haut point une radicalité admirable. Sans doute est-ce une certaine sagesse qui les incline à la nuance et leur offre simultanément le secours d'une lucidité implacable quand sonne l'heure du combat. Jean Moulin était un modéré. Pierre Mendès France aussi. Il arrive qu'on se réclame de lui pour prôner le refus de la rupture comme une essence indépassable politiquement. On ne lui rend pas justice en ce cas.
Voir le numéro de la revue «La Quinzaine littéraire, 1138, 1er au 15 Novembre 2015»
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