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Quand le dragon s'essouffle, il plie mais ne rompt pas / Marc Ladreit de Lacharrière
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Les soubresauts qui agitent l'économie chinoise depuis plusieurs mois ont fait entrer le reste du monde dans une zone de turbulences. Le taux de croissance du produit intérieur brut, qui s'était généralement maintenu autour de 10% par an depuis un quart de siècle, n'a atteint que 7,3% en 2014. Ce rythme de croissance, le plus faible enregistré depuis 1990, ne permet pas d'absorber la totalité des individus qui se présentent sur le marché du travail. Tandis que la consommation peine à prendre le relais des exportations en tant que moteur de la croissance, l'investissement marque le pas. Les autorités chinoises, qui ont modifié en août dernier les modalités de fixation du cours du yuan dans l'espoir d'améliorer la compétitivité de leurs exportations et afin de préparer l'internationalisation de leur devise, ont dû faire face à la fin de l'été à l'éclatement de la bulle qui s'était formée depuis plus d'un an sur les marchés boursiers nationaux. Cette correction, dont il ne faut pas exagérer l'importance, a toutefois permis d'ouvrir les yeux des acteurs étrangers sur les fragilités de l'économie chinoise : il ne leur est désormais plus permis de nier la réalité.
Voir le numéro de la revue «Revue des deux mondes (1982), 11, Novembre 2015»
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