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Paul Thomas Anderson
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Une nouvelle fois Paul Thomas Anderson nous a épatés. Bien que cette adaptation du réputé inadaptable Thomas Pynchon brasse tous les thèmes de prédilection du cinéaste (la décadence, la perte des certitudes, l'impossible quête du bonheur), dans une Californie qu'il aime toujours autant filmer, "Inherent Vice" ne ressemble à aucun de ses films. S'il fallait absolument une référence, on pourrait citer "Le Privé" d'Altman. Et pas seulement parce que l'action se situe en 1970. Au-delà de la reconstitution, c'est une même atmosphère de folie et de paranoïa que le réalisateur de "The Master" a réussi à installer. Une fois encore, on célébrera le jeu inventif de Joachim Phoenix, mais on n'oubliera pas Josh Brolin, Owen Wilson, Reese Witherspoon et la craquante Katherine Waterston, qui montrent tous leur grand plaisir à figurer dans cette drôle d'enquête, dont Paul Thomas Anderson a accepté de nous livrer quelques précieux secrets.
Voir le numéro de la revue «Positif, 649, Mars 2015»
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