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Penser acquis plutôt qu'inné / Emmanuel Monnier
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La mise au jour de l'ADN a donné corps au XXe siècle à une puissante métaphore : la molécule de la vie recèle un "programme génétique" qui fixerait, dès la conception, le développement et l'ensemble des caractéristiques d'un être. Cette idée d'un déterminisme biologique a été vivement contestée, allumant d'innombrables querelles sur les limites de cet inné supposé dicté par nos gènes. Mais aujourd'hui, de nouvelles données révolutionnent les termes mêmes du débat : non seulement le vécu et l'environnement seraient capables de modifier l'ADN, mais ces modifications pourraient être transmises, ensuite, à la descendance. Un nouveau pouvoir de l'acquis qui offre des possibilités inédites, et esquisse une responsabilité nouvelle vis-à-vis des générations futures.
Voir le numéro de la revue «Science et vie, 1152, Septembre 2013»
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