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James Gray, "Armageddon Time" / William Le Personnic
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James Gray est un cinéaste peu prolixe, aucun de ses films ne laisse indifférent. S'il a parsemé son oeuvre de résonances intimes, "Armageddon Time" s'affiche comme encore plus autobiographique que ses précédentes réalisations. Il concentre son action sur une brève période de ses souvenirs d'enfance, et adopte volontairement le ton de la chronique plutôt qu'un récit construit : somptueusement filmés avec, à nouveau, la complicité du chef opérateur Darius Khondji, lesdits souvenirs semblent autant faits d'impressions et de sensations - visuelles, auditives voire tactiles, mais aussi morales et affectives- que d'événements dramatiques. Il en résulte ses "Quatre Cents Coups "ou ses "Radio Days" à lui, un opus d'une troublante et secrète émotion, qui propose au grand Anthony Hopkins l'un de ses rôles les plus subtils, en grand-père lucide et désabusé. à l'image de ce film éminemment personnel et mélancolique, son auteur s'est confié à nous dans un entretien atypique, où nous avons laissé sa pensée vagabonder sur ses espoirs et ses désillusions. Sommaire. Du côté de chez Graff. Entretien avec James Gray : "Comme une histoire de fantômes".
Voir le numéro de la revue «Positif, 741, Novembre 2022»
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