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Trois chefs-d'oeuvre de Polanski / Jean-Philippe Domecq
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Lorsque Jack Nicholson, dans "Shining", embrasse la belle nue qui a émergé de la baignoire de la chambre d'hôtel dont il ne fallait pas pousser la porte, et qu'on découvre avec lui, trop tard, que le visage et la chair ont pris soixante ans en trente secondes, on pourrait croire qu'on a touché la peau de l'horreur, d'ailleurs on a le réflexe de détourner le regard. On n'a pas le temps de le détourner dans "Répulsion", quand apparaît, pour disparaître le temps de refermer l'armoire à miroir : une silhouette humaine, immobile tout simplement. Carol (Catherine Deneuve) sursaute sans avoir eu le temps de voir cet homme qu'on ne reverra pas plus qu'on ne l'avait vu auparavant ; mais nous, chaque fois que nous revisionnons ce film de Polanski, immanquablement les poils qui se dressent sur la peau cessent d'être une façon de parler.
Voir le numéro de la revue «Positif, 727, Septembre 2021»
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