Syracuse

Musique et politique

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Une mélodie n'a jamais suffi à transformer le monde, mais on l'a rarement bousculé sans chanter, taper sur un tambour ou emboucher un cuivre. Pour le meilleur et pour le pire ; dans les guerres et dans les manifestations ; dans les usines occupées et dans les rassemblements des sectes. Troublant pouvoir d'un art qui - jeu de notes, élaboration de rythmes, architecture de sons, enchevêtrement de tensions et de libérations - semble pourtant dépourvu de liens avec des objectifs concrets. Mais la musique incarne peut-être l'une des dimensions les plus précieuses de l'humanité : la capacité de faire résonner les rêves et les silences... pour rien. Pour ce luxe propre à tous les humains qu'est la mise en forme de ses émotions. Pour le plaisir et le partage. Sommaire. Garder le banjo. Rock made in China. La techno et ses oasis libertaires. Modeler la ville à travers les sons. La country music est-elle toujours de droite ? Et MTV mondialisa le clip. Le dancehall, un rêve jamaïcain. Musiques certifiées conformes. Comment le rap fut dompté. Nostalgie d'un avenir subversif. En Tunisie, des rappeurs sous bonne garde. A-t-on le droit de jouer Wagner ? Le beau Danube noie. Ne pas confondre rhythm'n'blue et rhythm'n'business. Vous avez dit skinhead ? Punk, mode d'emploi. En Angola, des samples de combat. Rock, révolte et routine. HK, le refrain de la rue. Rencontres du rock et des mystères du troisième type. Offenbach, l'opéra s'amuse. "Tiens, il a fait ça...". Erik Satie, l'explorateur du silence. Diabolique triton. Pourquoi les Français écoutent-ils Jean-Jacques Goldman ? Le gong et l'archipel. Et pourtant, ils chantent. "Le blues est notre père, notre mère et notre ancêtre". Chronologie, cartographie, chiffre-clés, citations...

Voir le numéro de la revue «Manière de voir, 171, Juin - Juillet 2020»

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