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Sionisme. Utopie et tragédie / Alain Dieckhoff
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Depuis la poussée du messianisme religieux dans les années 1970 et, plus encore, la reprise du conflit Israël-Palestine en 2023, le terme "sionisme" déchaîne les passions. Pour comprendre ce mouvement politique, il faut revenir à ses origines. L'aspiration à donner un territoire national au peuple juif émerge entre 1860 et 1880, en Europe, au sein de cercles plutôt laïques, face à la montée de l'antisémitisme et aux pogroms de l'empire tsariste. A partir de 1897, le projet se dote d'institutions et se concentre sur "Eretz Israël". Les pionniers juifs, soutenus par les Britanniques dès 1922 dans le cadre de la Palestine mandataire, achètent des terres, forment des communautés agricoles, développent une langue commune, l'hébreu, et constituent la base d'une future "terrepatrie". La Seconde Guerre mondiale accélère les déplacements et encourage la communauté internationale à voter, en 1947, le partage de la Palestine en deux États. Sommaire. Cartes et chiffres : Juifs et Arabes, de la Palestine ottomane à l'impossible partage. Du congrès de Bâle au sionisme messianique. Les protestants et le "Grand Israël". Le destin des orangeraies de Jaffa. Les archéologues entrent dans le jeu. Jérusalem : la fausse évidence. Et maintenant ?
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