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ISF : la nostalgie ne suffit pas
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Des chercheurs de l'Institut des politiques publiques ont mené en 2021 une étude sur l'impact de la suppression de l'ISF (impôt sur la fortune), décidée en 2018. Celle-ci avait privé les finances publiques de 3,5 milliards d'euros tout en ne profitant qu'à 1 % des foyers fiscaux. Trois ans plus tard, l'étude montre qu'il est compliqué d'identifier des bénéfices collectifs à cette suppression : elle n'a pas d'effet favorable sur l'investissement ou la gouvernance des entreprises, et ne favorise pas une meilleure redistribution des dividendes. Alors que certains se servent de ces résultats pour réclamer le rétablissement de l'ISF, d'autres estiment que cet impôt n'était de toute façon plus approprié. Son barème, censé être progressif, était en réalité régressif en raison du patrimoine pris en compte et des "combines" mises en place par les concernés, et arrangeait les plus grosses fortunes. Plutôt que de retourner à l'ISF traditionnel, il semble plus pertinent d'explorer d'autres solutions fiscales : repenser le taux marginal et l'assiette concernée par cet impôt, imposer les plus-values "latentes", etc. Détails. Pas de chiffres.
Voir le numéro de la revue «Alternatives économiques, 418, Décembre 2021»
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