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Festivals
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Jusqu'ici, tout va bien. Les intermittents n'allongent pas la liste des mouvements sociaux. De nouvelles mesures de sûreté sont prises pour assurer la sécurité des rassemblements. Les pluies restent cantonnées dans les contrées centrales. Dans une vingtaine de jours, des foules immenses devraient amorcer les premiers pèlerinages de l'été vers Belfort, Arras ou Beauregard. Des myriades de fidèles rejoindront ensuite d'autres sanctuaires, disséminés par centaines à travers le pays. Chaque année, des périls sont pointés : gigantisme, monotonie des cultes, uniformité des officiants. Alors certains prennent les devants et savent éviter ces travers : ici, les autochtones choisissent eux-mêmes les invités ; là, ils les hébergent ; ailleurs ils veillent avant tout à donner du sens à leur rassemblement, de l'engagement à leur rituel estival. A Montpellier, on vante l'esprit des lieux, une ancienne folie du XVIIIe siècle, et le charme de la nuit en plein air pour recueillir la voix des comédiens. Pendant qu'à l'autre extrémité d'une diagonale est-ouest, à Saint Nolff, Morbihan, une bande de celtes bricole joyeusement ses campements en plein champ pour accueillir quelques vieux sangliers du rock. Y'a de la joie ! Sommaire. Ils ont su garder leur âme. Scènes de corps et d'esprit : à Montpellier, la nouvelle jeunesse du théâtre. Heureux comme un métalleux : dans le Morbihan, loin des grosses machines. Tout est sous contrôle : souriez, vous êtes protégé. A bout de sous : les subventions baissent dans les festivals, mais pas seulement...
Voir le numéro de la revue «Télérama, 3465, Mercredi 8 Juin 2016»
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