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Bruno Podalydès : "Je fais des films de paix" / Fabien Baumann
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En une vingtaine d'années, Bruno Podalydès a imposé en deux moyens et sept longs métrages un ton et un univers singuliers. On retrouve avec plaisir, de Versailles Rive-Gauche à Comme un avion (voir critique dans notre no 652), des figures de style, un sens du burlesque qui tend vers l'absurde mais que tempère une propension à l'amertume et à la mélancolie, des réflexions sur la vie conjugale, une topographie de Versailles et des Yvelines qui quitte volontiers les sentiers battus, quelques obsessions aussi - l'aéropostale, le kayak, Tintin, la musique de Bach... Sons oublier une donnée capitale qui est pour beaucoup dans l'identification et la tonalité d'une oeuvre : la fidélité sans cesse renouvelée à une équipe de production (Why Not), à des techniciens (le cinéaste rend notamment hommage dans l'entretien qui suit à son accessoiriste) et à une véritable troupe de comédiens. Autour de son frère Denis Podalydès, qui cette fois se cantonne à un second rôle, gravitent régulièrement de vieux camarades (Isabelle Candelier, Florence Muller, Michel Vuillermoz, Jean -Noël Brouté...) auxquels s'adjoignent de temps à autre quelques nouveaux visages, souvent empruntés à une autre troupe, celle d'un cinéaste dont Bruno Podalydès fut aussi un proche collaborateur et dont il détaille ici les liens qui les unissaient : Alain Resnais.
Voir le numéro de la revue «Positif, 653/654, Juillet-Août 2015»
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